ComĂštes lumineuses, Ă©toiles filantes spectaculaires au mois dâaoĂ»t et de nombreuses planĂštes en opposition : le ciel estival de 2020 nous promet son lot de rĂ©jouissances astronomiques.
Deux comĂštes dignes dâintĂ©rĂȘt peuvent ĂȘtre observĂ©es dĂšs le mois de juin : C/2020 F8 SWAN et C/2017 T2 PanSTARRS. La premiĂšre migre progressivement du ciel de lâhĂ©misphĂšre sud vers celui de lâhĂ©misphĂšre nord, tandis que la deuxiĂšme est un objet circumpolaire qui brille trĂšs haut dans le ciel. Ne manquez pas T2 PanSTARRS au tĂ©lescope : elle peut ĂȘtre observĂ©e Ă un endroit idĂ©al, juste Ă cĂŽtĂ© dâune cĂ©lĂšbre Ă©toile. Consultez le texte qui suit pour en savoir plus.
Nous vous souhaitons de passer des heures inoubliables Ă observer le ciel.
Juin
1er juin : la comÚte SWAN
Le printemps 2020 a comptĂ© un grand nombre de comĂštes, parmi lesquelles C/2020 F8 SWAN, de forte brillance, constitue lâune des plus extraordinaires voyageuses. Ayant sĂ©journĂ© dans lâhĂ©misphĂšre sud au printemps, elle nâest montĂ©e sur lâhorizon quâĂ la fin du mois de mai et est dĂ©sormais Ă©galement visible dans le ciel du Nord.
4 juin : Ă©longation maximale de Mercure Ă lâest
Mercure atteint son Ă©longation maximale Ă lâest, qui sâĂ©tablit Ă 23 degrĂ©s dans cette constellation. On peut l’observer au crĂ©puscule, juste au-dessus de lâhorizon nord-ouest. Si vous la contemplez Ă travers un tĂ©lescope, vous lâapercevrez presque Ă demi Ă©clairĂ©e.
5 juin : éclipse lunaire pénombrale
Ce soir-lĂ , la Lune traverse la pĂ©nombre de la Terre sur la moitiĂ© de sa surface environ. Si cet Ă©vĂ©nement appelĂ© « éclipse pĂ©nombrale » est intĂ©ressant dâun point de vue astronomique, son observation visuelle nâa rien de spectaculaire, car la Lune ne sâassombrit que dans une moindre mesure. Il nâest pas possible dâassister Ă la phase initiale Ă 19h45 HEEC (17h45 TU), car la Lune se trouve encore sous lâhorizon. A 21h24 HEEC, l’obscurcissement est maximal et on peut lâapercevoir juste au-dessus de lâhorizon sud-est. Il est alors possible de suivre la trajectoire de la Lune jusquâĂ ce quâelle quitte Ă nouveau la pĂ©nombre Ă 23h04 HEEC.
5 juin : la comĂšte PanStarrs
Autre comÚte intéressante assurément jolie à photographier : C/2017 T2 PanSTARRS. Découverte le 1er octobre 2017, elle continue à faire le tour du soleil en suivant une trajectoire parabolique.
Sa magnitude est actuellement de 8 et elle peut ĂȘtre observĂ©e Ă lâaide de petits tĂ©lescopes et de grandes jumelles. Le 5 juin, elle se situe Ă 1 degrĂ© de distance de DubhĂ©, Ă©toile brillante de la Grande Ourse. Vous pouvez donc la repĂ©rer trĂšs facilement Ă lâaide de nâimporte quel tĂ©lescope muni dâun oculaire grand angle ou de grandes jumelles.
9 juin : la Lune rencontre Jupiter et Saturne
Un spectacle dâune rare beautĂ© : au dĂ©but de la deuxiĂšme partie de la nuit, la Lune, Jupiter et Saturne sâĂ©lĂšvent ensemble sur lâhorizon sud-est. Les deux planĂštes ne sont sĂ©parĂ©es de notre satellite que de 3 et 4 degrĂ©s : Ă toutes les trois, elles forment un magnifique trio. A droite se trouve la constellation du Sagittaire avec ses objets estivaux du ciel profond, et sur la gauche, le Capricorne.
13 juin : la Lune rencontre Mars
A partir de 3h HEEC (1h TU) environ, nous assistons Ă la rencontre entre Mars et la Lune Ă une altitude de seulement 10 degrĂ©s au-dessus de lâhorizon. Un spectacle qui vaut le dĂ©tour : mais qui est ce mystĂ©rieux visiteur ? La planĂšte Neptune, Ă peine visible, se joint Ă eux. On peut lâapercevoir avec des jumelles Ă moins de 1,5 degrĂ© au-dessus de Mars.
19 juin : la Lune occulte Vénus
Une scĂšne rarissime : la Lune vient se placer devant VĂ©nus pour la recouvrir. Cet Ă©vĂ©nement se produisant le jour, est-il possible de lâobserver ? La rĂ©ponse est oui, mais plutĂŽt si vous ĂȘtes un astronome averti. A 9h55 HEEC (7h55 TU), la Lune, sous la forme dâun mince croissant, vient se placer devant VĂ©nus. Attention : le soleil est Ă environ 20 degrĂ©s Ă lâest ! Ne regardez jamais le soleil directement ou avec un instrument optique.
27 juin : les Bootides de juin
La pluie de mĂ©tĂ©ores qui forme les Bootides de juin prend naissance dans la constellation du Bouvier. Le nombre de mĂ©tĂ©orites qui tombent sur notre planĂšte est faible et alĂ©atoire. Certaines annĂ©es, aucun mĂ©tĂ©ore nâa pu ĂȘtre observĂ© dans le ciel, tandis que dâautres fois, on a pu en recenser plus de 100 par heure. Comme le suspense est toujours Ă son comble avec ces corps cosmiques, il vaut la peine de scruter attentivement lâatmosphĂšre.
Juillet
5 juillet : la Lune rencontre Jupiter et Saturne
Aux derniers rayons du crĂ©puscule, les deux grandes planĂštes Jupiter et Saturne font leur apparition au sud-est, et attirent le regard avec leur magnitude de -2,7 et 0,1. Ce soir-lĂ , une Lune extrĂȘmement claire les rejoint, car hier encore, c’Ă©tait la pleine lune.
8 juillet : éclat vénusien maximal
VĂ©nus se trouve actuellement dans la constellation du Taureau ou dans l’amas des Hyades. Bien que seul 30% de sa surface soit Ă©clairĂ©e, elle atteint une magnitude de -4,4, soit sa brillance maximale de lâannĂ©e.
12 juillet : la Lune rencontre Mars
Ce jour-lĂ , Mars et la Lune se rencontrent Ă une distance d’environ 2,5 degrĂ©s. Elles sont toutes deux situĂ©es dans la constellation de la Baleine, Ă la limite de celle des Poissons, et se lĂšvent aprĂšs minuit. A l’aube, elles se trouvent Ă 30 degrĂ©s au-dessus de lâhorizon, sans toutefois atteindre leur mĂ©ridien car il y a longtemps que le lever du Soleil a eu lieu.
12 juillet : Vénus rencontre Aldébaran
Le passage dâune planĂšte brillante devant une Ă©toile brillante a quelque chose de fascinant. De tels Ă©vĂ©nements sâobservent facilement et sont absolument somptueux. Le 12 juillet, VĂ©nus croise lâĂ©toile brillante AldĂ©baran Ă une distance de 0,5 degrĂ© seulement dans la constellation du Taureau. Il sâagirait du plus grand rapprochement entre une planĂšte et AldĂ©baran de ce siĂšcle.
14 juillet : opposition de Jupiter
Jupiter se lĂšve au sud-est dĂšs le crĂ©puscule et se distingue par son Ă©clat remarquable. Ce jour-lĂ , elle est Ă lâopposĂ© du Soleil et peut ĂȘtre admirĂ©e toute la nuit. 619 millions de kilomĂštres la sĂ©pare dĂ©sormais de la Terre et la lumiĂšre a besoin dâun peu plus dâune demi-heure pour atteindre notre planĂšte. Son diamĂštre apparent est de 47 secondes dâarc, son passage au mĂ©ridien a lieu Ă 1h25 HEEC (23h25 TU), câest donc Ă cette heure-lĂ que sa visibilitĂ© est la meilleure.
16 juillet : opposition de Pluton
Celle quâon nommait autrefois planĂšte et qui a Ă©tĂ© relĂ©guĂ©e au rang de planĂšte naine, est en opposition et atteint une magnitude de 14,2. Sa localisation au tĂ©lescope nâest pas Ă©vidente et ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e quâĂ lâaide dâun graphique de localisation dĂ©taillĂ©. Ces jours-ci, Pluton se trouve entre Saturne et Jupiter, dont elle est sĂ©parĂ©e de seulement 2 degrĂ©s Ă lâouest (Ă gauche, correspond au cercle mĂ©dian du Telrad).
17 juillet : la Lune rencontre Vénus
Un spectacle enchanteur dans le ciel du matin : ce jour-lĂ , VĂ©nus croise le mince croissant lunaire ĂągĂ© de presque 26 jours dans la constellation du Taureau, prĂšs de lââĂ©toile AldĂ©baran.
21 juillet : opposition de Saturne
Juillet est le mois des oppositions, avec Saturne au programme du jour. Sa magnitude de 0,1 est largement plus faible que celle de sa prestigieuse voisine Jupiter. Mais son magnifique anneau, dont la vue en plan nous permet d’admirer lâouverture exceptionnelle, la rend nĂ©anmoins particuliĂšrement intĂ©ressante.
22 juillet : Ă©longation maximale de Mercure Ă lâouest
Si lâĂ©longation de Mercure Ă©tait orientale en juin, la planĂšte atteint dĂ©sormais sa plus grande Ă©longation Ă lâouest. Ce qui signifie quâelle apparaĂźt Ă prĂ©sent dans le ciel du matin, car elle se lĂšve avant le soleil. A partir de 4h30 HEEC (2h30 TU), vous devriez pouvoir lâapercevoir Ă environ 3 degrĂ©s au-dessus de lâhorizon. A cette heure, le Soleil se trouve Ă 8 degrĂ©s sous lâhorizon.
28 juillet : les Delta aquarides
Les Delta aquarides constituent le dernier rendez-vous du mois. Il sâagit dâĂ©toiles filantes qui semblent provenir de la constellation du Verseau. Elles dĂ©filent au nombre de 25 par heure maximum. Le meilleur moment pour les observer se situe aprĂšs minuit, alors que le coucher de Lune a dĂ©jĂ eu lieu.
Août
1er août : la Lune rencontre Jupiter
Ce jour-là , la Lune, ùgée 12 jours et quasi pleine, rencontre Jupiter.
9 août : la Lune rencontre Mars
Ce matin-lĂ , la Lune sâapproche de la planĂšte Mars pour atteindre 2,75 degrĂ©s de distance. Alors que Mars se trouve dans la constellation des Poissons, il faudra attendre le lendemain que pour la Lune rejoigne les Poissons depuis la Baleine.
12 août : Perséides
Le rendez-vous incontournable du mois dâaoĂ»t : la pluie dâĂ©toiles filantes des PersĂ©ides. Cette nuit-lĂ , il est possible dâapercevoir jusquâĂ 100 mĂ©tĂ©ores par heure. A condition que l’Ă©clat de la Lune ne gĂȘne pas. Cette annĂ©e, seule la premiĂšre partie de la nuit nous permet de ne pas ĂȘtre gĂȘnĂ©s par la Lune. Vers 0h30 HEEC (22h30 TU), elle se lĂšve sur lâhorizon, la luminositĂ© augmente et les PersĂ©ides de faible Ă©clat disparaissent au clair de lune.
13 aoĂ»t : Ă©longation maximale de VĂ©nus Ă lâouest
VĂ©nus revĂȘt ses habits dâĂ©toile du matin et atteint ce jour son Ă©longation maximale Ă lâouest Ă une distance de 45 degrĂ©s du Soleil. Si vous contemplez VĂ©nus Ă travers votre tĂ©lescope, vous ne la verrez Ă©clairĂ©e que sur la moitiĂ© de sa surface.
13 aoĂ»t : la Lune rencontre les HyadesÂ
La Lune se trouve dans la constellation du Taureau, prĂšs de l’amas dâĂ©toiles des Hyades.
15 août : la Lune rencontre Vénus
Si vous contemplez le ciel le matin, vous apercevrez Vénus prÚs du fin croissant de Lune. Les deux corps célestes se trouvent dans la constellation des Jumeaux.
28 août : la Lune rencontre Jupiter et Saturne
Ce soir-lĂ , la Lune, Jupiter et Saturne se croisent dans la constellation du Sagittaire. Le trio est visible Ă gauche du cĂ©lĂšbre astĂ©risme de la thĂ©iĂšre. Etant donnĂ© quâil nâest pas possible de faire des observations du ciel profond ce jour-lĂ , pourquoi ne pas aller explorer les cratĂšres lunaires, et pour couronner le tout, sâextasier devant les deux gĂ©antes de notre systĂšme solaire ?









