À l’ouest du W
Le « W céleste » de Cassiopée héberge de nombreuses et belles cibles du ciel profond ; lors de cette randonnée, nous allons en visiter quelques-unes, moins connues.
Le « W céleste » de Cassiopée héberge toute une série d’objets lumineux du ciel profond ; pour cette excursion, j’ai sélectionné dans la partie ouest de la constellation quelques-uns de ces objets qui, parfois, ne sont pas très connus.
La Rose de Caroline
3° exactement au sud-ouest de Chaph ou Caph (β Cas) se trouve une grande tache nébuleuse ronde également visible dans de petites jumelles : l’amas ouvert d’étoiles NGC 7789. C’est d’après celle qui le découvrit, Caroline Herschel, que le surnom de Rose de Caroline lui fut donné. Toutefois, la concentration d’étoiles reste la plupart du temps invisible car même les plus lumineuses d'entre elles, sont trop faibles pour les petites jumelles.
Si, avec les jumelles, on revient vers Chaph et que l’on prolonge également d’environ 3° vers le nord-est, on tombe sur l'amas d’étoiles NGC 129 qui peut être décomposé, tout au moins un peu. Une étoile isolée lumineuse se trouve immédiatement au sud et, si les conditions de visibilité sont bonnes, on peut dénombrer jusqu’à 14 étoiles dans des jumelles de 10x50.
Le voilier céleste
Si nous gardons le cap et que nous avançons de 2° vers le nord-est, sur la ligne imaginaire de NGC 129, nous rencontrons l’amas d’étoiles NGC 225 également appelé amas du Voilier. Les jumelles permettent de bien comprendre les raisons de cette dénomination : environ 10-15 étoiles forment une silhouette semi-circulaire pouvant également être interprétée comme la coque d’un bateau. Avec un peu d’imagination, on peut voir dans une ou deux autres petites étoiles le mât du bateau.
Une «Pacman » difficile
La seule nébuleuse galactique de la région accessible avec des jumelles, notamment NGC 281, qui se trouve à environ 1,5° à l’est de Schedir (α Cas), représente un défi particulier. Une pupille de sortie aussi grande que possible, de même que des filtres anti-pollution, aident à détecter la nébuleuse Pacman, telle qu’elle est également appelée en raison de son aspect apparaissant dans les gros télescopes. Avec des jumelles de 50 mm, il faut déjà de très bonnes conditions d’observation et une vision indirecte pour détecter une tache nébuleuse faible entourant l’étoile multiple Burnham 1.
Auteur : Kay Hempel / Licence : Oculum-Verlag GmbH