Jumelles
Astronomie, observation des oiseaux, étude de la nature, chasse et voile : les jumelles s’utilisent pratiquement partout. Nous répondons ici aux principales questions.
À quelles fins a-t-on besoin de jumelles ?
Les jumelles sont des appareils optimaux lorsqu’il s’agit de rapprocher visuellement des objets éloignés, en les grossissant de sorte que l’observateur puisse mieux en identifier les détails. À cet égard, leurs domaines d’utilisation sont aussi variés qu’il y a d’objets et aussi variés que les centres d'intérêt des observateurs. Les domaines d’application classiques sont, par exemple, l’astronomie, l’observation des oiseaux, de la nature et des animaux (p. ex. safari), la chasse et la voile. Leurs domaines d’application sont pratiquement inépuisables, ce qui fait que l’on peut les utiliser parfaitement pour voyager, en randonnée (dans les montagnes, en particulier), dans les manifestations sportives (p. ex. au stade), au concert, au théâtre et à l’opéra, ou encore lors de nombreuses autres activités au quotidien.
Système optique des jumelles
10x50 ? Qu’est-ce que c’est ?
Vous trouverez cette abréviation sur toutes les jumelles disponibles chez nous. Elle indique le grossissement et l'ouverture de chaque paire de jumelles. La première valeur représente le grossissement. Dans notre exemple, il s’agit donc d’un grossissement de 10x. La deuxième valeur représente l’ouverture, toujours indiquée en millimètres. Des jumelles 10x50 ont donc une ouverture de 50 mm.
Quelle doit être la taille du champ de vision de jumelles et existe-t-il de grandes différences ?
Pour des jumelles, un grand champ de vision est toujours un avantage. Par la fusion des impressions visuelles des deux yeux, l’œil humain a un champ de vision de 180°. Ceci n’est bien sûr pas réalisable avec des jumelles. On essaie toutefois d’obtenir un champ de vision aussi grand que possible.
Pour des jumelles, le grossissement et les oculaires sont déterminants. Plus le grossissement est petit, plus le champ de vision sera grand. En outre, des conceptions d’oculaires spéciales permettent de fabriquer des oculaires grand angle qui, malgré un grossissement important, génèrent un large champ de vision.
Mais il faut être très prudent car beaucoup de fabricants d’appareils bon marché proposent des jumelles avec un grand champ de vision, mais la définition des contours diminue fortement sur le dernier tiers. Les jumelles de qualité ont un champ de vision net et utilisable jusqu’au bord.
Portée visuelle à 1 000 m
Les caractéristiques techniques indiquent toujours les champs visuels à mille mètres, p. ex. 56 m/1 000 m. Cela signifie que l’on a un champ visuel de 56 mètres de large à mille mètres de distance. Cette indication est parfois également donnée en degrés d’angle. Les formules de conversion ci-dessous permettent de déterminer soi-même ces indications. Le facteur 17,5 correspond au champ visuel en mètres, pour un champ visuel de 1°.
Champ visuel à 1 000 m = degrés (réels) x 17,5 =
Degrés (réels) = champ visuel à 1 000 m / 17,5 =
Quelle est la différence entre jumelles à prismes de Porro et jumelles à prismes en toit ?
La différence entre les jumelles à prismes de Porro et celles à prismes en toit réside essentiellement dans le fait qu’elles utilisent différents systèmes de prismes qui redressent l’image acquise inversée. Comme leur nom l’indique, il s’agit de prismes de Porro ou de prismes en toit. Dans les prismes de Porro, le chemin optique de la lumière évolue en quelque sorte en angles droits tandis que, dans les prismes en toit, il évolue en angles aigus sous la forme du toit d’une maison.
Aujourd'hui, on préfère les jumelles à prismes en toit à celles à prismes de Porro. Elles sont assez différentes dans leur aspect. Ainsi, les objectifs des jumelles à prismes de Porro sont plus écartés que les oculaires. Les systèmes à prismes en toit sont plus compacts et plus étroits.
La raison en est une conception différente des prismes. Les prismes de Porro ont une forme relativement large. L’avantage des jumelles à prismes de Porro réside dans l’impression qu’elles donnent une image avec plus de relief. Leur mise au point est à l’extérieur tandis que les jumelles à prismes en toit ont une mise au point par vis sans fin dans le tube. Cette mise au point est souvent préférée à celle des jumelles à prismes de Porro car elle est souvent plus stable et mieux protégée contre l’humidité.
Globalement, on ne peut pas dire quelles sont les meilleures jumelles. Dans ces deux types, il y en a de bonnes et de moins bonnes. Fabriquer de bonnes jumelles à prismes en toit est toutefois sensiblement plus coûteux. Dans la tranche bon marché, il faut donc avoir un œil particulièrement attentif et se faire conseiller.
La stabilisation de l’image se justifie-t-elle pour des jumelles ?
Des jumelles avec stabilisation d’image valent toujours la peine, si l’on envisage d'utiliser des jumelles à fort grossissement sans vouloir les monter sur un trépied. Ces jumelles se justifient également pour les personnes dont les mains sont tremblantes.
Des capteurs électroniques compensent les très petits tremblements. Même des jumelles d’un grossissement de 15x peuvent être parfaitement maintenues immobiles. Optiquement, l’image apparaît très nette car toute instabilité de celle-ci est compensée.
Que signifie traitement à correction de phase ?
Certaines jumelles de grande qualité portent la mention « Traitement à correction de phase ». Il s’agit là d’une couche spéciale appliquée sur le prisme en toit. Lorsqu’un faisceau lumineux entre dans le prisme en toit, il est plusieurs fois réfléchi sous la forme d’un toit.
Lors de la réflexion, le faisceau est en outre divisé en deux segments. Il résulte de ce processus un décalage des phases des ondes lumineuses. Les ondes des faisceaux lumineux ne sont pas identiques mais décalées.
La résolution et le contraste, également, seraient ainsi minimisés mais, pour empêcher cela, on applique des couches spéciales qui corrigent ce phénomène.
À quoi reconnaît-on de bonnes jumelles pour porteurs de lunettes ?
Si un porteur de lunettes souhaite utiliser les jumelles, il est important que celles-ci soient également adaptées à ces fins. Il arrive toutefois souvent que le fabricant ne précise rien à cet égard. Certaines jumelles ne conviennent pas pour les porteurs de lunettes, le champ de vision est alors très petit et tronqué.
Il est important que la pupille de sortie se trouve plus à l’extérieur, à environ 20 mm par rapport à l’oculaire, pour qu’elle offre une vision optimale aux porteurs de lunettes. En outre, les bonnettes ne doivent pas gêner. Sur bon nombre de jumelles, il est possible de les rentrer en les tournant. Elles sont réalisées en plastique dur. Il existe aussi des bonnettes souples pouvant être rabattues. Celles-ci s'adaptent de façon très agréable à l’œil, mais elles peuvent devenir cassantes au fur et à mesure que les assouplissants perdent leur efficacité.
Avantages et inconvénients des bonnettes.
Les bonnettes sont importantes pour faire barrière à la lumière parasite venant de l’extérieur. Il existe des bonnettes en caoutchouc souple et des bonnettes en plastique dur. L’avantage des bonnettes dures réglables par rotation, réside dans le fait qu’elles ont une grande durée de vie et qu’elles comportent souvent, plusieurs positions avec cran de verrouillage.
Les bonnettes en caoutchouc sont plus souples et peuvent être rabattues si nécessaire. Elles peuvent toutefois devenir cassantes au fur et à mesure que les assouplissants perdent leur efficacité.
Comment puis-je tenir mes jumelles propres et comment les nettoyer ?
Les jumelles sont un objet d’usage courant qui n’est pas destiné à rester dans une vitrine mais, en particulier, à être utilisé à l’extérieur et pour observer. Bien sûr, il arrive inévitablement que les jumelles s’encrassent. L’extérieur peut être essuyé sans problème avec un chiffon mais il faut être prudent pour nettoyer les lentilles. Sur les lentilles se trouve un traitement sensible qui peut disparaître si l’on ne fait pas preuve de suffisamment de soins lors du nettoyage. C’est pourquoi il faut procéder de façon particulièrement prudente. Le principe suprême, lorsqu’il s’agit du nettoyage, est le suivant : aussi rarement que possible.
Passer un pinceau de nettoyage doux sur les lentilles, pour enlever prudemment les particules de poussière, ne pose pas de problème, et faire cette opération régulièrement n’en pose pas non plus. Il en va autrement si les lentilles présentent des souillures plus grosses et vous ne pouvez alors pas éviter un nettoyage plus intense. Le mieux est d’utiliser à ces fins un chiffon microfibre ou un autre chiffon très doux.
Veillez à ce que de grosses particules de poussière ne se soient pas prises dans le chiffon. Essuyez alors avec précautions, le mieux étant de procéder par mouvements circulaires sur les lentilles. Il peut se faire qu’un nettoyage à sec ne suffise pas. Dans ce cas, nous proposons un liquide de nettoyage spécial vous permettant d’obtenir un très bon nettoyage ménageant vos jumelles. Le mieux est que vous remettiez toujours les capuchons des lentilles après avoir utilisé vos jumelles.
Kits de nettoyage conseillés pour jumelles
La qualité des jumelles
Quelles sont les marques de jumelles haut de gamme ?
Le summum absolu en matière de jumelles est proposé par les fabricants Leica, ZEISS et Swarovski. Ces marques constituent incontestablement le secteur haut de gamme. Steiner, Minox et Nikon sont en outre des marques de très grande qualité. Dans le secteur moyen se trouvent Eschenbach, Bushnell et Bresser. Mais d’autres marques proposent également des jumelles qui s’avèrent optimales pour certains domaines d’utilisation.
Vaut-il vraiment la peine de mettre beaucoup d’argent dans des jumelles ou puis-je également m'attendre à une grande qualité de jumelles bon marché ?
Comme pour beaucoup d’autres choses, mettre plus d’argent permet également d’obtenir la plupart du temps une meilleure qualité. Mais il est maintenant possible, en principe, de fabriquer une qualité relativement utilisable moyennant peu de frais. Si l’on ne souhaite toutefois pas faire de grands compromis en ce qui concerne les erreurs chromatiques, le contraste, la netteté et la transmission, et si l’on veut une image fidèle à la réalité, on ne peut échapper à des jumelles plus chères.
Dans les jumelles de grande qualité se cache beaucoup de travail optique et mécanique pour venir le plus possible à bout de toutes les aberrations. La mise au point mécanique doit également être de grande qualité car, si cette partie des jumelles a trop de jeu, qu’elle bouge ou qu’elle se bloque, le plaisir pris à observer ne sera pas grand.
De même, il ne faut pas faire de grands compromis concernant les bonnettes, car celles-ci apportent un confort supplémentaire. Ainsi existe-t-il, par exemple, des bonnettes rigides, réglables par rotation, à plusieurs crans de verrouillage.
Comment peut-on tester la qualité de jumelles ?
Au premier regard, il n’est pas très facile de juger de la qualité de jumelles. Si l’on observe le paysage par beau temps, on ne remarque souvent pas les différences qui existent sur de nombreuses jumelles. Outre l’optique, il faut bien sûr veiller également au mécanisme de mise au point et aux tubes optiques.
On peut d’abord placer les jumelles sous des tubes néon blancs et contrôler le traitement. On voit précisément si les objectifs ont des reflets colorés (la plupart du temps verts ou violets), ou pas. Si les reflets sont blancs, cela signifie que le verre n’a pas été traité. On perd alors une précieuse lumière avant que celle-ci n’arrive dans l’œil. Pour les oculaires, il faut procéder de la même façon que pour les objectifs. Certains fabricants de jumelles bon marché n’appliquent pas de traitement sur les oculaires. Outre la perte de lumière, qui dit verres non traités dit reflets importants, et c’est là ce que l’on veut absolument éviter.
Le mieux consiste maintenant à tenir les jumelles à une certaine distance face à une surface claire. Vous devriez alors voir deux petits disques blancs dans les oculaires. Ce sont les pupilles de sortie. Elles doivent être rondes et non pas carrées. Si elles sont carrées, ceci est dû aux prismes qui ne peuvent pas réfléchir toute la lumière. Ceci serait une énorme erreur qui nuirait considérablement à l’image.
Le mieux est d’essayer d’observer alors à contre-jour. Si les jumelles ne sont pas vraiment de grande qualité, il se peut que des reflets diminuant considérablement le contraste de l’image surgissent dans le champ de vision. L’intérieur des jumelles doit être noirci mat. Il convient en outre de veiller à ce que l’on ait une bonne pureté des couleurs. À ces fins, le mieux est de diriger les jumelles sur un mur blanc de la maison éclairé par le soleil. Il peut alors se faire que vous détectiez des franges colorées. Si celles-ci deviennent trop intenses, ceci peut nuire à l’image. C’est pourquoi une optique aux couleurs pures est toujours meilleure. Différents fabricants proposent des jumelles avec des lentilles en verre ED ou fluorite. Ces jumelles sont pratiquement exemptes d’erreurs chromatiques. Plus le grossissement est important, plus ceci est important.
On peut réaliser un bon test des jumelles en se plaçant sous le ciel nocturne, car on détecte alors souvent les aberrations. Visez tout simplement une étoile claire, une planète claire, voire la Lune, pour pouvoir vous prononcer. Essayez alors, tout simplement, de régler vraiment la netteté de l’objet au centre de l’image, puis faites pivoter l’objet par rapport au bord du champ de vision. Vous pourrez alors voir correctement les éventuels défauts de l’image, par exemple si l’étoile présente une distorsion sur le bord. Procéder ainsi permet également de bien identifier les éventuels manques de netteté dans les bords. De même, cela permet d'identifier la présence de courbures du champ de vision. Plus l’objectif est grand, plus un défaut peut être remarqué.
Plus des jumelles grossissent, meilleures elles sont. Est-ce vrai ?
Une croyance largement répandue veut que plus des jumelles grossissent, meilleures elles sont. Ceci n’est pas vrai car la qualité des jumelles dépend de façon décisive du choix du matériau des lentilles, des prismes, des traitements et également de la mécanique. Le grossissement doit plutôt être choisi en fonction du domaine d’utilisation.
Pour la plupart des domaines d’observation, un grossissement 8x ou 10x suffit parfaitement. Si vous restez dans cette plage de grossissements, vous pourrez sans problème tenir les jumelles dans votre main sans trop trembler. Avec un grossissement plus important (à partir de 12x), ceci n’est plus possible aisément.
Toute l’image tremble plus et apparaît ainsi plus floue également. La seule possibilité qui reste consiste à placer les jumelles sur un trépied. Les jumelles sont généralement proposées avec un grossissement jusqu’à 20x. Si vous préférez un grossissement important mais que vous souhaitez renoncer à un trépied, il vous reste la possibilité d’acheter des jumelles avec stabilisation de l’image. Si vous préférez des grossissements plus importants encore, une longue-vue serait alors la solution optimale.
Les longues-vues offrent la plupart du temps des grossissements de 20x à 60x, qui peuvent être réglés à l’aide d’un oculaire zoom. Naturellement, un trépied est également nécessaire ici. Bon nombre de longues-vues sont même fournies avec un trépied de table.
Quelques jumelles zoom vous sont proposées
Plutôt que de me limiter à un grossissement fixe, il s’agit en fait de la meilleure variante. Est-ce exact ?
Les jumelles zoom sont très pratiques car elles permettent de régler le grossissement en continu. Vous êtes ainsi armé pour de nombreux besoins d’observation. Mais, observer avec de telles jumelles représente aussi toujours un compromis. Les lentilles supplémentaires, déterminantes pour la fonction zoom, sont de plus mauvaise qualité que des jumelles avec distance focale fixe. Ceci n’a pas d’effet sous le soleil, mais il en va tout autrement en présence de rapports de contraste difficiles, au crépuscule ou la nuit.
La plupart des jumelles zoom présentent un effet tunnel qui est en général particulièrement prononcé sous un faible grossissement. On a l’impression de regarder l’image à travers un long tunnel noir. Seules quelques jumelles avec fonction zoom ne présentent pas cet effet.
Que signifie traitement ?
On entend par traitement, l'application en phase vapeur et sous un vide poussé, de fines couches sur les surface des lentilles optiques. Ces couches ont pour but de minimiser les reflets sur les lentilles et, ainsi, d’augmenter la transmission de lumière. Ces couches sont souvent composées de fluorite de magnésium. L’épaisseur de couche et l’indice de réfraction sont déterminants pour diminuer les reflets. Dans ce processus, les interférences lumineuses doivent se neutraliser mutuellement. La plupart du temps, on applique non pas une mais plusieurs couches (jusqu'à sept, voire plus encore), afin d’assurer une bonne réduction des reflets pour tout le spectre lumineux. On reconnaît ce traitement à ses couleurs, violet ou vert la plupart du temps. Ces couleurs que l’on voit sont également appelées "reflets résiduels". Assurez-vous que les jumelles portent l’indication "Multicoated", c’est-à-dire "Traitées multicouche".
Que signifient les lettres apparaissant derrière les codes chiffrés de nombreuses jumelles ?
WP - signifie water proof, c’est-à-dire « étanche à l’eau »
Pour les jumelles étanches à l’eau, on utilise des bagues d’étanchéité spécifiques et les pores sont imprégnés selon un procédé complexe. Par ailleurs, le vide à l’intérieur des jumelles est rempli d’azote, si bien que l’eau ne peut pas pénétrer dans celles-ci. Ces jumelles conviennent en particulier pour toutes les activités pratiquées dans des conditions météorologiques variables, par exemple pour l’alpinisme ou la voile.
B - signifie le plus souvent « Convient pour porteurs de lunettes »
Les jumelles concernées ont un grand dégagement oculaire afin que même les porteurs de lunettes puissent voir tout le champ de vision sans vignettage.
G, GA ou RA - signifie Rubber armed, c’est-à-dire « Gainé de caoutchouc »
Ces jumelles sont protégées contre les chocs et les projections d’eau par un gainage en caoutchouc.
CF - signifie parfois « CentralFocus »
Signifie parfois aussi « CloseFocus » - « Central Focus » signifie mise au point centrale. Sur les jumelles à prismes de Porro, les oculaires sont reliés par un pont que l’on peut avancer et reculer en tournant la molette de mise au point.
« CloseFocus »
Signifie que la distance minimum de mise au point des jumelles est très courte, en général entre 2 et 4 m, tandis que, sur des jumelles « normales », la mise au point n’est la plupart du temps possible qu’à partir de 5 mètres. Quand on aime observer des objets petits ou proches, des papillons ou des oiseaux, par exemple, on a besoin d’une distance de mise au point courte car, en-deça, les jumelles ne permettent plus de faire la mise au point.
W, WF, WW ou Wide - signifie « Grand angle »
Il s’agit donc de jumelles offrant un très grand champ de vision. MC - signifie « Traitement multicouche » (Multi Coated). Comme toutes les jumelles de grande qualité sont munies d’un traitement multicouche, ceci n’est pas toujours indiqué explicitement dans la désignation du type.
UC - signifie « ultra compact »
Désigne des jumelles très compactes et légères (le plus souvent en aluminium ou, plus rarement, en titane).
HP - signifie « HighEyePoint »
Ces jumelles comportent une pupille de sortie de grand diamètre.
IS - signifie « Image Stabilisator »
Il s’agit de jumelles munies d’un stabilisateur d’image, qui sont très volontiers utilisées par les ornithologues et les observateurs de la nature.
D - signifie « Prisme en toit »
À quoi faut-il absolument veiller lors de l’achat de jumelles ?
Les porteurs de lunettes doivent dans tous les cas veiller à ce que les jumelles aient un grand dégagement oculaire. Un grand dégagement oculaire (env. 20 mm) est important pour eux car, même lorsqu’ils portent leurs lunettes, il leur permet de voir tout le champ de vision sans vignettage.
Les personnes ayant un léger défaut de vision doivent veiller à la présence d’un oculaire réglable. Il est ici important de savoir jusqu’à quelle dioptrie l’oculaire peut s’adapter au défaut de vision de l’œil et si le réglage de l’oculaire peut être bloqué par un crantage pour éviter tout déréglage par mégarde.
Une caractéristique de qualité importante peut être vérifiée dès après l’achat : si l’on dirige les jumelles vers une surface blanche située à 30 cm environ, on doit voir une surface circulaire blanche qui ne s’assombrit pas vers le bord. Vous avez ainsi l’assurance que toute la lumière traversant l’oculaire arrive effectivement jusqu’à votre œil.
D’autres critères de qualité ne se manifestent qu’après un certain temps d’utilisation des jumelles. Si la fabrication est de mauvaise qualité, on constatera la plupart du temps que les prismes ne sont pas correctement ajustés, ce qui aura pour conséquence des maux de tête au terme d’une observation relativement longue avec les jumelles.
On risque également d’obtenir des images doubles. Une caractéristique décisive de la qualité des jumelles est le traitement des lentilles et des prismes. Les lentilles optiques normales réfléchissent une partie de la lumière incidente, ce qui entraîne une perte de lumière et un affaiblissement du contraste. Le traitement des lentilles (c’est-à-dire l’application en phase vapeur d’une couche minérale diminuant les reflets) permet de réduire considérablement les reflets et d’augmenter la transmission de lumière.
Recommandations
Je cherche des jumelles pour les sports nautiques.
Pour les sports nautiques, vous devez choisir des jumelles robustes comportant une bonne optique, mais également une mécanique solide. Un gainage complet en caoutchouc est judicieux afin que les jumelles ne glissent pas trop facilement de vos mains. Des jumelles conçues spécifiquement pour les sports nautiques sont avantageuses lorsqu’elles sont étanches à l’eau sous pression. Beaucoup de jumelles le sont jusqu’à une profondeur de 5 mètres. Il est en outre bon que les jumelles soient remplies d’azote ou d'argon, ce qui empêche l’humidité de pénétrer et, ainsi, la formation de buée à l’intérieur des jumelles.
Je cherche des jumelles que je puisse emporter lors de mes randonnées en montagne.
Pour les randonnées en montagne, on conseille en général des jumelles légères. Étant donné que la plupart du temps on est déjà chargé comme un mulet, il ne faut pas que les jumelles ajoutent encore à la charge. Vous devez par conséquent emporter tout au plus des jumelles universelles de 10x42. Ces jumelles ne sont pas très lourdes, elles pèsent 700 grammes environ et peuvent donc être facilement portées. Et vous avez pourtant des jumelles vous permettant d’observer encore au crépuscule.
Si vous souhaitez des jumelles un peu plus compactes, prenez par exemple tout simplement des 10x25. Elles sont tellement compactes qu’elles tiennent même dans toutes les poches de pantalons. En outre, elles ne pèsent que 300 grammes environ. Elles ne peuvent cependant être utilisées que de jour car elles ne sont pas très lumineuses (PS 2,5 mm). Outre l’ouverture et le grossissement, les traitements sur les lentilles et les prismes, et le choix du matériau du verre, sont très importants, car c’est là que résident les grandes différences de qualité.
Existe-t-il des jumelles qui ne conviennent pas seulement pour le jour ou seulement pour la nuit ?
Il existe ce que l’on appelle "jumelles universelles", qui conviennent très bien pour toutes les conditions de lumière. Les 10x42 et 8x42, par exemple, sont des jumelles universelles. Elles présentent une ouverture d’objectif de 42 mm et un grossissement respectif de 8x ou 10x. Le critère décisif est de savoir quelle est la quantité de lumière offerte par ces jumelles, autrement dit quelle est la quantité de lumière arrivant dans l’œil.
Dans le cas de jumelles de 8x42 mm, un faisceau lumineux d’un diamètre de 5,25 mm arrive dans l’œil. Ainsi obtient-on, même au crépuscule, une image lumineuse et une stimulation suffisante de la rétine. On peut ainsi encore observer les animaux au crépuscule. Ces jumelles peuvent être utilisées la nuit également, bien que leur utilisation ne soit alors pas optimale. Ce qui est souhaitable pour ces jumelles, c’est une optique d’une qualité aussi bonne que possible, qui peut être différente en fonction de la qualité de verre utilisée, du traitement et des propriétés de réflexion des prismes.
Je cherche des jumelles pour observer les oiseaux.
La fidélité des couleurs est un facteur important dans le choix de jumelles destinées à observer les oiseaux. Quelle satisfaction, en effet, lorsque l’on peut voir les couleurs du plumage telles qu’elles sont réellement. Il est donc conseillé de choisir non pas les jumelles les moins chères mais des jumelles munies d’un traitement de grande qualité. Si l’on opte pour des jumelles à prismes en toit, les prismes ne doivent pas présenter de simples couches d’argent mais autant de couches diélectriques que possible. En outre, les prismes doivent être munis d’un traitement de correction de phase. Ce traitement empêche le décalage de phase des ondes lumineuses traversant le prisme.
Si vous optez pour des jumelles de poche, vous devez également vérifier si les oculaires conviennent aussi, le cas échéant, pour les porteurs de lunettes. Si tous ces facteurs sont réunis, les jumelles offrent un maximum de clarté, de contraste et de fidélité des couleurs.
Je voudrais monter mes jumelles sur un trépied.
La plupart des jumelles disposent d’une adaptation pour trépied. À ces fins, on dévisse un capuchon situé devant le pont et derrière lequel se cache un pas de vis de 1/4". Avec un adaptateur pour trépied, on peut alors fixer les jumelles sur un trépied.
Il faut toutefois bien réfléchir au trépied que l’on choisira. En effet, il ne sert à rien de placer des jumelles pesant 1 000 g sur un petit trépied léger en aluminium. Ceci surchargerait excessivement le trépied et les jumelles vibreraient beaucoup.
On constaterait que les jumelles se mettent à vaciller dès que l’on y touche, empêchant toute observation judicieuse. La plupart du temps, les trépieds sont en aluminium, bois ou également en carbone. L’aluminium est très léger et transmet facilement les vibrations. C’est pourquoi une bonne épaisseur de matériau et une structure centrale très solide sont nécessaires. Le bois transmet moins les vibrations, l’essence utilisée étant le plus souvent le frêne.
Outre l’épaisseur de matériau, le poids propre du trépied est également déterminant pour garantir une bonne stabilité. Sur certains trépieds, une limite de charge maximale est indiquée. Si le poids des jumelles correspond à cette limite de charge, il est préférable de choisir un trépied de taille immédiatement supérieure.